Le sens étymologique est celui d'os servant à constituer la cage de la poitrine. Longtemps, le mot n'en a pas eu d'autre ; puis, au seizième siècle, on voit apparaître
celui de penchant de colline. En cette acception l'ancienne langue disait un
pendant. La côte d'une colline a été ainsi nommée par la même
suggestion qui forma
côté (costé) et
coteau (costeau). On y vit une partie latérale, assimilée dès
lors sans difficulté aux os composant la partie latérale de la poitrine. C'est le seizième siècle qui a eu le mérite d'imaginer un tel rapport. Nous usons, sans
scrupule, de sa hardiesse néologique qui susciterait plus d'une clameur si elle se produisait aujourd'hui. Toutefois notons que nos aïeux (les aïeux antérieurs au seizième
siècle) n'avaient pas été trop mal inspirés en nommant au propre un
pendant ce que nous nommons une
côte
au figuré.