Les Leenhardt de Montpellier descendent d'un André-Chrétien Leenhardt qui, à la fin du XVIII^e siècle, était venu d'Alsace se fixer dans cette ville. Son père émigré de Pologne était venu habiter Wesserling en Alsace.

Le dernier fils d'André-Chrétien Leenhardt était mon arrière-grand-père maternel, Pierre Nicolas Leenhardt, né en 1786 et mort en 1870. De son mariage avec Eugénie Castelnau (1796-1853) [1], il avait eu sept enfants :
- Antonie, devenue M^me Pomier-Layrargues,
- Charles, mon grand-père,
- Henry,
- Abel,
- Inès, devenue M^me Gaston Westphal,
- René,
- André.

Charles Leenhardt avait épousé sa cousine germaine Juliette Bazille, dont le père, Scipion Bazille, était marié avec la sœur aînée d'Eugénie Castelnau.

Il était entré dans la maison de vins Bazille qui était devenue la maison Bazille & Leenhardt. Mon grand-père avait reçu très peu de son père en se mariant car ce dernier, Nicolas, avait fait de mauvaises affaires. Toute la fortune de Charles Leenhardt a été amassée par son travail. Sa situation n'ayant pas cessé de s'améliorer, il avait pu acheter comme habitation de ville la grande maison du 27 cours Gambetta où j'ai été élevé, puis le château de la Lauze et le vignoble des Vautes contigu aux terres de Fontfroide-le-Bas dont il avait eu la plus grande partie avec la maison et le parc à la mort de ses parents. Son frère Henry avait pris le reste des terres de Fontfroide dans la partie la plus rapprochée de Montpellier et y avait fait construire la maison d'habitation et la ferme de Fontfroide-le-Haut.

La maison du cours Gambetta était l'ancienne demeure de campagne du gouverneur du Languedoc. Fontfroide avait tout un passé qui a été relaté dans une brochure éditée par mon oncle Pierre [2]. Le château de la Lauze [3] remontait dans une de ses parties au XII^e siècle. Il avait appartenu aux rois d'Aragon. Mes grands-parents Leenhardt avaient eu cinq enfants :
- Roger qui avait épousé sa cousine germaine Juliette Lichtenstein,
- Pierre qui s'était marié avec sa cousine germaine Albertine Bazille,
- Suzanne, ma mère,
- Délie qui avait épousé son cousin issu de germain Georges Castelnau,
- Marthe qui était devenue la femme de Charles Warnery, d'une famille suisse avec laquelle nous avions un degré éloigné de cousinage. [4]

Léopold Nègre

Notes :

1- Voir famille Castelnau
Louis-Michel Castelnau (1771-1840) épouse en 1792 Jeanne Bazille (1774-1844) :
leur fille Eugénie Castelnau (1796-1853) épouse Nicolas Leenhardt (1786-1870) :
leur fils Charles Leenhardt (1820-1900) épouse Juliette Bazille (1821-1889) : ce sont les parents de Suzanne Leenhardt

2- Lire Fonfrède, Fontfroide, quelques notes tirées de ses archives (1185-1910), par Camille Leenhardt (1911)

Lire Fontfroide par Albert Leenhardt, in Quelques belles résidences des environs de Montpellier (1931)

3- Le château de la Lauze est situé à Saint-Jean-de-Védas. Il appartient ensuite à Charles Warnery, époux de Marthe Leenhardt. Voir Qui êtes-vous ? (1924)

Voir Memonum : gravures du château de la Lauze : I - II - III - IV (cour), par Jean-Marie Amelin (XIX^e)
Le château de la Lauze fut détruit pendant la seconde guerre mondiale.

Lire La Lauze par Albert Leenhardt, in Quelques belles résidences des environs de Montpellier (1931)

4- Charles Warnery et Nicolas Leenhardt font partie de la famille Johannot, originaire d'Annonay.
Leur ancêtre Jean Johannot (1730-1775), né à Morges, épouse sa cousine Anne-Esther Johannot (1739-1812), née à Annonay.
Marie-Louise Johannot (1763-1840), fille de Jean Johannot et Anne-Esther Johannot, est la femme d'André Chrétien Leenhardt.