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Histoire des jeux olympiques de l'Antiquité

Les jeux olympiques de l'Antiquité, Musée olympique

Olympie
jeux olympiques grèce

Odysseus : le site d'Olympie (en grec ou en anglais) (ministère de la culture, Grèce)

Foundation of the Hellenic world : Jeux olympiques de l'Antiquité & rénovation (en grec ou en anglais)

Ancient Olympics : plan du site d'Olympie & jeux, athlètes, histoire

Perseus : Jeux olympiques, le site d'Olympie & les sports (photos & illustrations)

carte Olympie

La joie des jeux olympiques par André Bernand (2001)

Pourquoi Olympie ? par Paul Veyne (1993)

Les jeux olympiques dans l'Antiquité par René Tostivint, in Bulletin de l'Association Guillaume Budé (1960)

Les origines des jeux olympiques : mythes et réalités, par René Vallois, in Revue des études anciennes (1929)

La fondation des jeux olympiques chez Pindare : mythe et rite, par Jacques Jouanna, in Ktèma (2002)

Olympia, extrait du Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, par Camille Gaspar (1905)

1000 ans de jeux olympiques (de -776 à 261) par Moses Finley (2004) en ligne

Olympic victors and the popularity of the Olympic games in the imperial period, par Andrew Farrington, in Tyche (1997)


Jeux olympiques : article du Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, de Pierre Larousse

Jeux olympiques : article de l'Encyclopédie de Diderot & d'Alembert (XVIIIe)

Olympie, merveille du monde
Olympie se trouve en Élide. Ce n'était pas une ville mais un sanctuaire. Lieu consacré aux dieux, qui n'appartenait donc à aucune nation. Ce lieu boisé et verdoyant (ce qui est plutôt rare en Grèce) porte le nom d'Altis : Ἀλτις, de αλσος : bois, et plus particulièrement, bois sacré.

À l'origine, l'Altis possédait un temple en l'honneur de la déesse Héra. Entre -468 et -457, les Grecs bâtissent un temple en l'honneur de Zeus, le dieu des dieux. Une vingtaine d'années plus tard, le sculpteur Phidias (Φειδίας) termine la statue colossale de Zeus, d'or et d'ivoire, érigée à l'intérieur du temple. C'est l'une des sept merveilles du monde.


Nous ne possédons aucune reproduction de la statue, seulement des textes qui nous permettent de la reconstituer approximativement.

le temple de Zeus

la statue dans le temple

maquette du Louvre

Zeus

Zeus

Olympie, par Strabon

Le sanctuaire de Zeus est en Pisadie, à moins de trois cents stades d'Elis ; précédé d'un bosquet d'oliviers sauvages, au milieu duquel se trouve le stade, il est longé par l'Alphée qui vient d'Arcadie et se jette dans la mer de Triphylie entre le midi et le couchant ; il dut à l'origine sa célébrité à l'oracle de Zeus Olympien ; toutefois, quand le dieu eût cessé de s'y manifester, la réputation du sanctuaire, loin d'être compromise, ne fit que croître, comme chacun sait, grâce à le fête solennelle, qui rassemble tous les peuples grecs, et au concours olympique, dont le prix est une couronne et qui passe pour sacré ; c'est le plus important de ceux qui existent.


Une foule d'offrandes sont venues de la Grèce entière orner le sanctuaire ; il y avait notamment parmi elles le le Zeus en or martelé dédiée par le tyran de Corinthe, Kypsélos ; mais la plus considérable de toutes a été la statue de Zeus, due au talent de l'Athénien Phidias, fils de Charmide ; elle est en ivoire et d'une taille si colossale que, malgré les dimensions considérables du temple, l'artiste paraît n'avoir pas respecté les justes proportions ; il a représenté le dieu assis, touchant presque le sommet du toit, il donne ainsi l'impression que, s'il se dressait de toute sa taille, il soulèverait le toit de l'édifice.


Strabon, Géographie VIII

De l'Olympe aux Jeux olympiques
Les jeux Olympiques, ce sont les jeux qui se déroulaient dans l'Olympe : Ολυμπος. C'est le nom d'un massif montagneux du Péloponèse. Ce terme, certainement d'origine préhélénique, est assez fréquent pour désigner une montagne. Olympe était considéré comme la demeure des dieux. La montagne est en effet plus proche des cieux que le bord de mer !

Ολυμπία (latin : Olympia) le territoire d'Olympie
Ολύμπια (latin : Olympia) les Jeux olympiques
Ολύμπιον (latin : Olympium) le temple de Zeus (Jupiter) Olympien

Ολυμπιάς, -άδος olympiade : à l'origine, ce terme désignait ce qui concernait l'Olympe (par exemple, l'habitante de l'Olympe), puis la célébration des Jeux de l'Olympe, et enfin, une période de 4 ans entre les Jeux. En français, on l'emploie au pluriel pour désigner les JO : les Olympiades se sont déroulées à Athènes en 1896 et en 2004.

Ολυμπιονικής
 : l'olympionique ou le vainqueur des jeux olympiques, du verbe νικάω, vaincre (νικώ en grec moderne) ; en français le verbe niquer n'a rien à voir ! Νίκη est le nom de la déesse de la victoire (qui figure sur la médaille olympique d'Athènes). On retrouve cette origine dans le nom de certaines villes, comme Nice. Et dans le nom d'une société de sports : Nike (qui se prononce, à l'américaine, avec de l'ail. En grec ancien, on prononce [nikè] et en grec moderne [niki].
Olympique et olympien
L'olympique concerne les dieux du stade, l'olympien concerne les dieux de l'Olympe. On parle ainsi du Zeus olympien ou du Jupiter olympien, son correspondant romain. Ce terme désigne dans un langage courant ce qui est noble et majestueux. Un calme olympien, c'est un calme digne d'un dieu.
Étymologie des jeux
Le jeu désignait en ancien français une partie de sport. On le retrouve dans le jeu de paume, l'ancêtre du tennis. Ce mot vient du latin jocus : plaisanterie. Le sens a évolué mais il est resté dans l'expression jeu de mot et dans l'anglais joke (= plaisanterie). Le jeu en latin, c'est ludus qui a donné en français ludique.

Au XVIIe siècle, on employait l'expression de jeux olympiques pour désigner les rencontres sportives de l'Antiquité. Aujourd'hui, on parle de compétitions sportives et non de jeux sportifs. En grec moderne, le même terme s'emploie pour désigner ces deux mots : jeux olympiques ou compétitions olympiques.

En grec moderne :

αγώνας : compétition
ανταγωνιστής : compétiteur ; en français l'antagoniste ne s'emploie guère dans le domaine sportif : c'est le rival
ανταγωνιστικός : compétitif : antagonistique ! (un esprit de compétition ? c'est un esprit antagonistique !)

Ces noms viennent du grec ancien :

αγών : à l'origine c'est une assemblée puis le sens s'est spécialisé pour désigner une assemblée pour des jeux publics, puis l'emplacement de ces jeux, et enfin les jeux eux-mêmes.

αγωνία : lutte puis épreuve sportive ; au sens figuré : lutte, agitation de l'âme, angoisse. Seul ce sens s'est conservé en français dans l'agonie : l'angoisse de la mort.

Et qu'est-ce que l'agonie olympique ? un superbe jeu (olympique) de mot…



Jeux olympiques dans plusieurs langues & dictionnaire olympique

Le stade olympique
La course à pied était l'épreuve reine. Le vainqueur donnait son nom à l'Olympiade.

στάδιον [stadion] latin stadium : stade

À l'origine, le stade désigne une distance de 600 pieds, soit une longueur d'environ 180 mètres. Le stade n'est pas une mesure fixe : elle varie de quelques mètres en fonction des régions de Grèce ! le stade d'Olympie faisait 192 mètres, le stade de Delphes 177 mètres et celui de Pergame 210 mètres.

Par extension, un stade désigne la piste sur laquelle on court : cette piste fait effectivement un stade de longueur ; enfin, le mot grec désigne aussi la course du stade, c'est à dire l'épreuve de course à pied.

Cette piste était différente de celle qu'on rencontre aujourd'hui puisqu'elle était en ligne droite. Il y avait plusieurs épreuves : celle d'une longueur (soit un stade) mais aussi 2 ou 4 stades : le coureur devait alors faire demi-tour (exactement comme dans une piscine) : il devait certainement tourner autour d'un pilier ou d'une borne (on ne connaît pas exactement la règle…)

Les sportifs étaient totalement nus ! ni caleçon, ni chaussures ! les stades étaient alors recouverts de sable.

On organisait aussi des courses avec un équipement militaire ainsi qu'une course aux flambeaux.


Aujourd'hui, l'épreuve de course à pied se fait sur 100 mètres ou sur 400 mètres. Dans l'Antiquité, on courait 1 stade (soit environ 200 mètres) ou bien 2 stades (soit près de 400 mètres).


στάδιον : stade : 192 mètres
δίαυλος : diaule (double stade) 385 mètres
δόλιχος : long stade (24 stades) 4 600 mètres
Conversion des distances

écrire un nombre :

mètres

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