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François Charon
(1857-1934)
François Charon

François Charon, Leïla Bost et leurs enfants

François Charon, Leïla Bost et leurs enfants

François Charon
François Charon et son petit-fils Etienne Negre

François Charon et son petit-fils Étienne Nègre

François Charon et son petit-fils Etienne Negre

François Charon et son petit-fils Étienne Nègre

François Charon et le conseil d'administration des asiles John Bost

les membres du conseil d'administration des Asiles John Bost en 1891
debout : Adolphe Lafarelle (trésorier-comptable), docteur Ernest Rolland (médecin des asiles), Charles de Luze, docteur François Charon (gendre de John Bost), docteur Eugène Monod, pasteur Pierre Labrousse
assis : pasteur Jean Monod, pasteur Joël Laforgue (secrétaire), Léo Domenget (président), Henri Couve (vice-président), pasteur Ernest Rayroux (directeur)

le docteur François Charon-Bost

président de la fête des Asiles John Bost du 13 juin 1929
portrait publié dans la revue des Asiles, Notre prochain

François Henri Thomas Charon est né le 21 décembre 1857, Nocé, mort à Paris le 20 février 1934.)
C'est le fils de François Charon (1822-1869) & Sidonie Morin (1831-1900)

François Charon épouse Leïla Bost le 2 octobre 1884 à Prigonrieux

François Charon & Leïla Bost sont les parents de Suzanne, Madeleine, Germaine & Jean Charon


François Charon est médecin, il habite 7 rue Pierre Nicole à Paris (Ve)

Il fut « pendant plusieurs années le médecin fidèle et désintéressé de la Société des missions pour laquelle il garda toujours une place dans son cœur. »
(Journal des missions évangéliques, 1934)

famille Charon : ancêtres de François Charon

enfants Charon : photos à La Touche (Nocé)

Hommage par Jacques de Bethmann

Les Asiles et les membres du conseil d'administration viennent de perdre un de leurs plus anciens et fidèles amis et un de leurs plus précieux conseillers.

Le docteur François Charon, nous a été enlevé le 20 février à la suite d'une crise cardiaque qui l'avait terrassé au mois de janvier.

Le docteur Charon était venu pour la première fois à La Force en 1880. Il avait passé deux mois à Meynard, dans la propriété familiale des Bost. Le fondateur des Asiles s'était rapidement pris d'amitié pour ce jeune étudiant en médecin, à ce moment-là externe des hôpitaux dans le service du docteur Charles Monod. Il avait deviné et aimé, sous cette modestie, qui devait rester un des traits caractéristiques de celui que nous avons perdu, le sérieux et la bonté qui était le fond de sa nature. Il l'amenait fréquemment dans ses tournées quotidiennes aux Asiles et il était frappé de la façon dont ce tout jeune homme de 22 ans observait les malades, savait les interroger et leur inspirer confiance.

Il nous semble voir, allant d'un Asile à l'autre, par ces chemins et à travers ces jardins qui ont probablement peu changé, le jeune étudiant d'alors, marchant à côté du fondateur des Asiles, déjà affaibli par la maladie et par les fatigues des grands travaux qu'il avait accomplis.

C'est dans cette supérieure collaboration que le docteur Charon a appris à connaître et aimer ces maisons de charité et ceux et celles dont il devait rester l'ami pendant plus d'un demi-siècle.

Lorsque John Bost tomba malade, pour ne plus se relever, le docteur Charon le soigna jour après jour avec un affectueux attachement et le veilla avec sa famille la nuit même de sa mort, le 1er novembre 1881.

En 1884 il entra pas son mariage dans la famille de John Bost. Depuis cette époque, il est venu tous les ans à Meynard pendant l'été : Meynard pour lui c'était aussi les Asiles, et le meilleur de ses vacances il le donnait aux malheureux qui y étaient hospitalisés, et à celles qui leur consacraient leur vie avec un si admirable dévouement.

Quand après la guerre, M. et Mme Charon sont venus s'installer dans l'accueillante petite maison qui, à côté du temple, domine la large vallée de la Dordogne [1], le docteur a vécu la vie des Asiles : ses visites ont été de plis en plus fréquentes auprès des malades — qu'il ne soignait pas, lassant ce soin à son confrère des Asiles — mais sur lesquels il avait une bienfaisante influence d'encouragement et de consolation.

Et, à mesure que se sont succédé, dans ces dernières années, les deuils cruels qui l'ont à trois reprises frappé, il semble que les Asiles aient tenu une place de plus en plus grande dans son cœur !

L'histoire de la collaboration du docteur Charon à l'Administration de l'œuvre de John Bost serait l'histoire même du Conseil et des Asiles, depuis 1897, année où il avait été appelé à siéger au Conseil d'administration. Le docteur Charon n'a jamais voulu accepter de faire partie du Bureau du Conseil, mais il n'a cessé de prendre une part active au travail de celui-ci. Il parlait peu, mais nous conserverons toujours le souvenir de certaines de ces interventions qui, dans des questions particulièrement importantes, furent déterminantes de la décision prise. Nous ne voulons rappeler que la part prise par le docteur Charon dans les discussions qui ont précédé la fondation de l'Espérance, le premier Asile fondé par le Conseil depuis la mort de John Bost. Il fut un de ceux qui appuya, avec le plus de force, l'initiative — qui s'était faite d'abord délicatement timide — de M. le pasteur Casalis [2]. Il fut un de ceux qui emporta la décision.

Cette attitude dépeint fidèlement notre vénéré collègue. Il était en même temps l'homme de la tradition dans ce qu'elle avait de nécessaire comme fondement de tout progrès sérieux, et l'homme de foi qui, avec un rare bon sens et un jugement sûr, regarde toujours en avant et plus haut ! Nous croyons qu'on peut dire qu'il a été un de ceux qui, par l'influence de sa personne comme de ses conseils, a le mieux contribué à maintenir vivant l'esprit de John Bost parmi ses modestes continuateurs.

Nous sommes convaincus que son influence continuera à se faire sentir dans le Conseil des Asiles.

Cette assurance n'est-elle pas le plus efficace témoignage d'affectueuse sympathie que nous puissions adresser aux enfants, aux petits-enfants, à la famille si cruellement affligée du docteur Charon.

En apprenant sa mort, une amie s'est écriée : « Nous ne reverrons plus à La Force son bon et doux regard ! » Désormais, il manquera, en effet dans les réunions des Asiles pour tous ceux qui l'ont connu et aimé, le rayonnement de son regard paisible et clair où se devinaient une si fidèle affection et un si grand amour pour tous les déshérités de la vie !

Nous retrouverons ce bienfaisant regard, qui n'a pu mourir, dans la Demeure du Père où notre ami a lui-même retrouvé tous les êtres chers qui l'avaient devancé.





Paroles prononcées par Jacques de Bethmann
président du conseil d'administration,
dans le temple des Asiles,
le jour des obsèques de François Charon



Notre cher ami, le docteur Charon était, pour nous tous, le trait d'union avec le passé. Gendre du fondateur des Asiles, doyen de notre conseil d'administration, il avait vu John Bost en pleine activité : depuis lors, il avait été mêlé à la vie des Asiles où il semblait être le vigilant gardien de la flamme de bonté qui avait inspiré leur création.

Durant ses trop courts séjours à La Force, il aimait se rendre auprès des malades, de ceux qui souffrent : pour chacun il avait un mot affectueux, plein d'encouragement, illuminé par son sourire : nombreux sont ceux qui, sous les grands arbres de la terrasse du Chalet, retrouvaient de nouvelles forces pour continuer une tâche quelquefois bien lourde.

Ses occupations le retenaient loin de nous, trop souvent à notre gré : il apportait une telle aménité, une si grande sérénité à nos réunions du conseil ! Comment pourrions-nous oublier ses paroles vibrantes d'émotion et d'affection dont débordait son cœur ; lorsqu'il fut appelé à installer dans ses fonctions le sixième président, avec lequel il collaborait ?

Chers amis, qui pleurez un père bien-aimé, soyez assurés que tous, aux Asiles partagent votre grande douleur et s'associent du fond de leur cœur à votre chagrin.



Notre prochain (1934)
revue des Asiles John Bost

Notes

1- Il s'agit de la maison à droite du temple, les Ormeaux. Elle devient ensuite la prorpriété de sa fille Madeleine Charon qui la vend à son cousin Jacques Bost. Il la rebaptise du nom Ponterie en hommage à leur grand-mère Eugénie Ponterie.

2- Le pasteur Alfred Casalis fut nommé directeur des Asiles John Bost en 1926 après le décès de Charles Bott-Rayroux. Il prend sa retraite en 1936. Henry Rey-Lescure, pasteur et médecin, lui succède.

L'Espérance est inauguré en 1930.







caveau familial de la famille Bost, La Force


« Ce qui fait le charme de l'homme, c'est sa bonté. »


Proverbes, 19, 22


« Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. »


Matthieu 11, 28

famille Charon : ancêtres de François Charon

enfants Charon : photos à La Touche (Nocé)

Leïla Bost

La famille Charon par Léopold Nègre

Nocé

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