Inauguration : le 10 juin 1875, par le professeur Jules de Seynes, docteur en médecine et docteur ès sciences, président de la Société botanique de France (en 1877).
Ce jour-là a lieu aussi la première fête des Asiles de Laforce, présidée par le pasteur de Genève, Franck Coulin qui présente une discours sur la mission de l'Église.
• La mission de l'Église contemporaine par le pasteur Franck Coulin, in Notre prochain : discours d'inauguration du Repos, le 10 juin 1875
à partir du verset de l'Évangile de Luc : « Gloire à Dieu, paix sur la terre et bienveillance envers les hommes. » (Luc, 2, 14)
• Le centenaire du Repos (1975) par Gaston Bost, in Notre prochain (1975)
→ Souvenirs du Repos par Madeleine Charon (1970)
Madeleine Charon fut la directrice du Repos de 1936 à 1971.
Madeleine Charon et Gaston Bost sont les petits-enfants de John Bost.
La scène change. Dans cet asile qui justifie bien son nom, tout est calme, paisible. Le monde avec ses souffrances semble avoir disparu. Du balcon, il est vrai, on voit La Miséricorde, Béthesda, Ében-Hézer, La Famille ; mais ces asiles sont à distance, leur bruit n'atteint pas Le Repos. Des terres labourables, de grands châtaigniers, de vastes jardins s'interposent entre ces asiles et le solitaire Repos. Autour de lui, les arbres grandissent, ils sortent de l'enfance, et dans quelques années ils le mettront à l'abri des regards curieux ou indiscrets. Nous aspirons toujours plus à faire de cette demeure un séjour de paix pour les âmes fatiguées qui chercheront, après les orages ou les luttes de la vie, un peu de repos avant le grand repos des Saints.
Le Repos n'a encore que six pensionnaires, Trois autres sont attendues, et nous prévoyons que, sous peu, notre nombre augmentera. Si le conseil d'administration se montrait trop facile pour les admissions, bientôt toutes nos chambres seraient occupées. Nous les réservons à des vies de dévouement, à des âmes qui ont connu la souffrance, et qui, arrivées près dû terme de leur carrière, se trouvent sans foyer hospitalier. Nous ne voulons pas élargir le cadre que nous avons tracé. Il est déjà assez vaste, et nous serions imprudents d'admettre toutes les personnes qui envient « nos petites chambres où l'on se trouverait si bien, notre beau salon, notre salle à manger ». Bientôt nous n'aurions plus de places réservées pour ces femmes auxquelles Le Repos est destiné.
Longtemps La Famille n'a eu que quatre petites filles. Béthesda aussi eut ses petits commencements. Il en fut de même pour les autres asiles. le calme, la paix sont à l'intérieur. Nous rappelons à nos amis que chaque pensionnaire a sa chambre. Si elle le désire, elle peut l'occuper pendant la journée. Un vaste salon, qu'une amie des Asiles a meublé de fauteuils, de canapés, permet à nos pensionnaires de s'y réunir, de jouir d'un peu de confort et de la vie de famille.
Toutes sont libres de leur temps : elles s'occupent à des ouvrages de fantaisie, ou aident à l'entretien du linge de la maison. L'une d'elles souvent fait la lecture, pendant qu'elles sont à l'ouvrage.
Les repas se prennent habituellement en commun. Dans les cas de maladie, l'infirmière porte la nourriture dans les chambres.
Les jardins qui entourent Le Repos permettent à nos malades des promenades sans sortir de la propriété. Avec l'autorisation de la directrice, elles peuvent aussi aller faire leurs emplettes dans le bourg ou même en ville.
Nous passons sous silence tout ce qui concerne la vie intime ou le passé de ces chères amies.
• Le Repos : plan du rez-de-chaussée, par l'agent-voyer de Laforce, Biras (XIXe)
• plan du sous-sol & plan du 1er étage
→ Asiles de Laforce : liste des bâtiments & résidents
→ La Famille - Béthesda - Ében-Hézer - Siloé - Béthel - Le Repos - La Retraite - La Miséricorde
→ Notice historique de la fondation des Asiles de Laforce par John Bost (1878)
→ John Bost : index des documents