Famille Gète
Né à Boulogne-sur-Mer vers 1509, Jacques Gète fait partie de l'équipe des treize premiers prédicants du comté de Montbéliard, formée en 1540 par le réformateur Pierre Toussain. Recommandé par Jean Calvin, il s'en détache après l'éxécution de Michel Servet. Il se fait l'apôtre du bellianisme : il défend la tolérance prônée par Sébastien Castellion et combat les idées de Calvin sur la prédestination.
Jacques Gète a rédigé des poèmes en latin.
• Jacques Gète par Eugène Haag & Émile Haag, in La France protestante (1855)
• Hommes distingués du pays de Montbéliard : Jacques Gete, par Charles Duvernoy, manuscrit, Collection Duvernoy
• De Hericuriæ bello, poème sur la guerre d'Héricourt, en 1561, adressé par Jacques Gète, de Boulogne, au très illustre prince Christophe, duc de Wurtemberg, avec traduction en français, in Mémoires et documents inédits pour servir à l'histoire de la Franche-Comté (1838)
L'arrière petite-fille de Jacques Gète, Françoise Gète (1589-1635), épouse Guyon Brisechoux (1589-1635), recteur des écoles latines de Montbéliard. Ils meurent de la peste en 1635.
Le petit-fils de Jacques Gète, Abraham Gète est lui aussi pasteur. Sa petite-fille, Anna Pelletier épouse Christian Berger, originaire de Mertzlingen, dans le canton de Bern.
Leur petit-fils, Charles-Louis Berger (1756-1827) est pasteur, républicain et partisan de la Révolution.
Son fils, Eugène Berger (1808-1874) est aussi pasteur. Il épouse Mathilde Pitois, sœur de Caroline Pitois, épouse d'Oscar Berger-Levrault. Ce sont les parents de :
- Samuel Berger (1843-1901), pasteur, professeur à la faculté de théologie de Paris.
- Paul Berger (1845-1908), chirurgien, professeur à la faculté de médecine de Paris, membre de l'Académie de médecine.
- Philippe Berger (1846-1912), professeur d'hébreu à la faculté de théologie de Paris, titulaire de la chaire d'hébreu au Collège de France, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, sénateur du territoire de Belfort.
- Théodore Berger (1848-1900), banquier.
- Élie Berger (1850-1925), archiviste-paléographe, professeur à l'École des chartes, conservateur aux Archives nationales (1880-1897), membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
- Marie Berger (1858-1915), épouse d'Edmond Berger-Levrault, fils d'Oscar Berger-Levrault.
Eugène Berger est pasteur à Paris à partir de 1855. En 1862, il crée une école dans le quartier du Gros-Caillou (entre les Invalides et la tour Eiffel, Paris VIIe), au 85 avenue Bosquet. En 1867, l'école est transférée au 19 rue Amélie. Samuel Berger en devient le pasteur. Puis en 1910, l'église luthérienne Saint-Jean est édifiée au 147 rue de Grenelle.
Un arrière-petit-fils de Christian Berger, Pierre-Frédéric Berger (1796-1837) épouse Antoinette Levrault (1801-1879), fille d'imprimeurs de Strasbourg. L'imprimerie devient Veuve Berger-Levrault et fils. Son fils, Oscar Berger-Levrault (1826-1903) lui succède.
• Généanet : descendants de Charles-Christian Berger
• Portraits montbéliardais des XVIIIe et XIXe siècles, par Léon Sahler (1903) : famille Berger
• Hommes distingués du pays de Montbéliard : Charles-Louis Berger, par Charles Duvernoy, manuscrit, Collection Duvernoy
Samuel Berger est pasteur, comme son père. Il est aussi professeur et bibliothécaire de la faculté de théologie de Paris. Il est l'auteur de plusieurs études sur l'histoire de la traduction de la Bible.
• La Bible au XVIe siècle par Samuel Berger (1879)
• Le palimpseste de Fleury : fragments du Nouveau Testament en latin, par Samuel Berger (1889)
• Un manuscrit complet du IVe livre d'Esdras par Samuel Berger, in Revue de théologie et de philosophie (1885)
• Les Bibles provençales et vaudoises, par Samuel Berger, in Romania (1889)
• Nouvelles recherches sur les Bibles provençales et catalanes (1890)
• La Bible italienne au Moyen Âge, par Samuel Berger, in Romania (1894)
• Un commentaire sicilien sur la Passion, d'après saint Mathieu, par Samuel Berger, in Romania (1899)
• Les Bibles castillanes, par Samuel Berger, in Romania (1899) : I & II
• Notes sur les Bibles portugaises
• Histoire de la Vulgate pendant les premiers siècles du Moyen Âge, par Samuel Berger (1893)
• Des essais qui ont été faits à Paris au XIIIe siècle pour corriger le texte de la Vulgate, in Revue de théologie et de philosophie (1883)
• Les préfaces jointes aux livres de la Bible dans les manuscrits de la Vulgate (1904)
→ Deux frères (William & James Jackson) par Samuel Berger, hommage (1895)
Philippe Berger fait des études de théologie, puis enseigne l'hébreu à la faculté de théologie de Paris. Il devient le collaborateur d'Ernest Renan. À sa mort en 1892, il occupe son siège à l'Académie des inscriptions et belles-lettres et lui succède au Collège de France en devenant titulaire de la chaire d'hébreu (1893-1910).
Philippe Berger est sénateur du territoire de Belfort de 1904 à 1912.
• Sénat : Philippe Berger
• Léonore (base de données de la Légion d'honneur) : dossier de Philippe Berger
• Notice sur la vie et les travaux de Philippe Berger par Paul Monceaux, in Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1914)
• Études des documents nouveaux fournis sur les Ophites par les philosophoumena, par Philippe Berger, thèse (1873)
• L'écriture et les inscriptions sémitiques par Philippe Berger (1880)
• L'Arabie avant Mahomet, d'après les inscriptions, par Philippe Berger (1885)
• Histoire de l'écriture dans l'Antiquité par Philippe Berger (1891)
• Ernest Renan et la chaire d'hébreu au Collège de France par Philippe Berger (1893)
• Notes de voyage de Paris à Alexandrie, l'Égypte, la Palestine, la côte de Phénicie, la Syrie, le retour, par Philippe Berger (1895)
• Les origines babyloniennes de la poésie sacrée des Hébreux, conférence de Philippe Berger, musée Guimet (1904)
• L'art dans l'Afrique australe, impressions et souvenirs de mission, par Frédéric Christol, préface de Philippe Berger (1911)
Élie Berger est archiviste-paléographe, professeur à l'École des chartes, conservateur aux Archives nationales (1880-1897), membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
• Léonore (base de données de la Légion d'honneur) : dossier d'Élie Berger
• Nubis : carte de visite d'Élie Berger
• Notice sur la vie et les travaux d'Élie Berger par René Cagnat, in Bibliothèque de l'École des chartes (1927)
• Funérailles de M. Élie Berger, membre de l'Académie, le lundi 6 avril 1925, discours de Charles-Victor Langlois, in Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1925)
• Histoire de Blanche de Castille, reine de France, par Élie Berger, thèse (1895)
Sa grand-mère la Veuve Levraud est imprimeur à Strasbourg. À sa mort, en 1850, il reprend avec sa mère l'imprimerie qui devient Veuve Berger-Levrault et fils.
Après la guerre de 1870, Strasbourg devient ville allemande. Oscar Berger-Levrault fonde à Nancy l'imprimerie Berger-Levrault.
Passionné de philatélie, il édite le premier catalogue de timbres-poste en 1861.
L'entreprise Berger-Levrault cesse son activité d'imprimeur en 1981 et devient éditeur de logiciels.
• Léonore (base de données de la Légion d'honneur) : dossier d'Oscar Berger-Levrault
• Les timbres-poste, catalogue méthodique et descriptif de tous les timbres-poste connus, par Oscar Berger-Levrault (1867)
• Les costumes strasbourgeois, édités au XVIIe siècle par Frédéric-Guillaume Schmuck et au XVIIIe par ses fils Frédéric et Guillaume, introduction par Oscar Berger-Levrault (1889)
• gravures
• Fonds Berger-Levrault : origines de l'imprimerie Berger-Levrault, Archives départementales de la Meurthe-et-Moselle
• Le tricentenaire de Berger-Levrault par Léon Boussard, in Revue des deux mondes (1976)
• Berger-Levrault, éditeur de logiciels et services numériques
• histoire
• Vve Berger-Levrault & Fils, imprimeurs-libraires à Strasbourg : notice, Exposition universelle de Londres (1863)
• Vve Berger-Levrault & Fils, imprimeurs-libraires à Strasbourg : notice, Exposition universelle de Paris (1867)
• L'imprimerie Berger-Levrault & Cie : notice historique sur le développement et l'organisation de la maison (1878)
• Plan général de l'établissement de Nancy (1878)
