« Dans mon univers social et intellectuel, c'était comme un plaisir interdit. Quand j'entends à nouveau Claude François, en 2012, à la sortie de Cloclo, je m'aperçois que je ne l'ai pas écouté depuis mon adolescence. Il était illégitime de l'aimer, mais quand je tends l'oreille, je retrouve tout ce que j'ai aimé dans la chanson anglo-saxonne. Tout est en place, le son, le rythme, est parfaitement maîtrisé. Je me dis alors qu'il faut dépasser cette gêne, et accepter qu'une chanson de Claude François soit le produit d'un travail acharné et juste. »

Les paroles sont-elles mièvres ?

« C'est très exactement l'inverse de ce que l'on croit. Ce qu'on peut leur reprocher c'est d'être trop sérieuses. C'est d'ailleurs ce que reprochera Gilles Deleuze à une certaine chanson populaire. Les chansons de Claude François sont aussi sérieuses que nos vies. »

Lire l'interview par Philippe Douroux, Libération Next (2017)

Olivier Delavault est musicien et n'aime pas le côté chanteur à paillettes et variétoche, il n'aime pas le Claude François que l'on sert à toutes les sauces, parce qu'il faut faire la « fêêêête, faut s'éclater… » Derrière la star à paillettes, il veut montrer un autre Claude François, méconnu du grand public : « un artiste complet et accompli, un instinctif total ». Un Claude François habité par le rythme et l'harmonie, fasciné par la chanson américaine qui l'inspire et qu'il adapte : soul music, rythms and blues, country…

« lorsque l'on jette un œil, même distrait, sur pratiquement tout ce qui s'est écrit sur lui, quand on se remémore tout ce qui s'est dit, parfois s'écrit et se dit encore, on peut trouver étrange, pour ne pas dire louche, que des pans entiers de son univers musical demeurent inconnus. »

Le journaliste Richard Cannavo, écrit dans le magazine de la chanson française, Paroles & musique, en 1988, à l'occasion du dixième anniversaire de la mort de Claude François :

« c'est contre ce genre de propos relevant de l'ignorance, de la mauvaise foi, voire de la désinformation et pour rendre justice et hommage, non pas spéficiquement à Claude François parce que c'est Claude François, mais à la musique, au travail bien fait, au bon goût et au respect du public » qu'Olivier Delavault a écrit cet ouvrage.

« des milliers de gens ont toujours été persuadés que Claude François n'a chanté pendant quinze ans que des bluettes à deux sous. »

« il n'est pas exagéré de dire qu'un vaste public est passé à côté d'un artiste complet. »

« qu'une fois pour toute cela soit dit et écrit : nous avons eu affaire à l'un des plus grand chanteur et chorégraphe du XX^e siècle. »

Ce livre intéssera non seulement ceux qui souhaitent mieux connaître Claude François mais aussi tous ceux qui veulent découvrir l'univers magique des années 60 et 70… Au niveau de la mélodie et du rythme, ces années-là, les années Cloclo, était vraiment extraordinaires !

Que reste-t-il de Claude François ? Quand un intello de pacotille fustige Claude François, le philosophe Gilles Deleuze confie qu'il apprécie le talent de Claude François, en particulier dans sa chanson Alexandrie, Alexandra.

« Chanter, c'est plus que se souvenir. Plus qu'avoir joui intensément. Plus que vivre, plus que rêver. C'est retrouver son cœur d'antan. »

Pas vraiment une autobiographie mais presque… Ce livre reproduit les différentes interviews qu'il a accordées ou textes qu'il a lui-même rédigés. Claude François, à la première personne.

Une biographie de Claude François, « chanteur populaire et artiste infiniment complexe, de cet homme angoissé, aux humeurs versatiles, marqué par des blessures sociales, des échecs intimes, rongé par une insatisfaction permanente. »

« Claude François demeure unique, irremplaçable, image à jamais figée dans nos souvenirs. Intact pour l'éternité, il reste le blondinet bondissant qui, après avoir hanté nos petits écrans comme nos grandes scènes, s'est installé dans la mémoire collective. Entré dans la légende pour ne plus la quitter, il est la plus intemporelles des idoles. »