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Richard Simon (1702)
1 Corinthiens 13
1 Quand je parlerois le langage des hommes, & celuy des Anges, si je n'ay la charité, je rssemble à de l'airain qui résonne, ou à une cymbale qui retentit.
2 Et quand j'aurois le don de prophétie, que j'aurois la connoissance de tous les mystères ; & la science de toutes choses ; quand j'aurois aussi toute la foy, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ay la charité, je ne suis rien.
3 Quand j'employerois tout mon bien pour la nourriture des pauvres, & que je livrerois mon corps pour être brûlé, si je n'ay la charité, cela ne me sert de rien.
4 La charité est patiente ; elle est douce ; elle n'est point envieuse ; elle n'est point pétulante ; elle n'est point superbe ;
5 Elle n'est point ambitieuse ; elle ne cherche point sa propre commodité ; elle ne s'emporte point de colère ; elle ne pense point au mal ;
6 Elle ne se réjoüit point de l'injustice ; mais elle se plaît à aller droit ;
7 Elle tolère tout ; elle croit tout ; elle espère tout ; elle supporte tout.
8 La charité ne cessera jamais ; au lieu que les prophéties s'anéantiront, que les langues finiront, & que la science périra ;
9 Car nous ne connoissons rien, qu'imparfaitement, & nous ne prophétisons qu'imparfaitement ;
10 Mais quand nous serons arrivés à la perfection, alors ce qui est imparfait sera aboli.
11 Quand j'étois enfant, je parlois en enfant, je pensois en enfant, je raisonnois en enfant ; mais quand je suis devenu homme, je n'ay eu plus rien d'enfant.
12 Nous ne voyons maintenant les choses, que dans un miroir, & obscurément ; Mais alors ellles nous seront elles-mêmes présentes ; mais ne les connois maintenant qu'imparfaitement ; mais je les connoîtray alors aussi cairement que je suis connu de Dieu.
13 Or ces trois choses demeurent maintenant, la foy, l'espérance, & la charité ; mais la plus grande des trois, c'est la charité.
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