L'Astrée
• Le règne d'Astrée : édition hypertextuelle avec variantes de L'Astrée (1607-1627)
• Tufts : première édition critique de L'Astrée (1621)
• Les douze livres d'Astrée, où, par plusieurs histoires & sous personnes de bergers & d'autres, sont déduits les divers effets de l'honneste amitié (1607, édition originale)
• L'Astrée de messire Honoré d'Urfé, où, par plusieurs histoires & sous personnes de bergers & d'autres, sont déduits les divers effets de l'honneste amitié (1607)
• L'Astrée de messire Honoré d'Urfé (édition de 1633) : I - II - III - IV - V - Conclusion et dernière partie d'Astrée, par Balthasar Baro
• L'Astrée, de M. d'Urfé, pastorale allégorique (édition de 1733) : I (1 - 2) - II (1 - 2) - III (1 - 2) - IV (1 - 2) - V (1 - 2)
• Saturne aux deux visages : introduction à L'Astrée d'Honoré d'Urfé, par Tony Gheeraert, cours de littérature (2006)
• L'Astrée d'Honoré d'Urfé, pastorale allégorique ? par Delphine Denis, in Revue d'histoire littéraire de la France (2012)
• La gloire de L'Astrée, Cahiers de l'Association internationale des études françaises (2008)
• Natures feintes : les paysages de L'Astrée et la fortune du roman d'Honoré d'Urfé par Jean-Louis Haquette
• Postérité de L'Astrée dans la poésie française du XVIIe siècle par Alain Génetiot
• Le rayonnement de L'Astrée de Rousseau à George Sand par Emmanuelle Tabet
• L'Astrée en Angleterre au XVIIe siècle par Jonathan Mallinson
• L'Astrée en Allemagne par Volker Kapp
• La fortune italienne de L'Astrée par Giorgetto Giorgi
• La recherche nord-américaine sur L'Astrée par Louise Horowitz
• Éditer L'Astrée, Dix-septième siècle (2007)
• Le régime des privilèges et les libraires de L'Astrée par Jean-Dominique Mellot
• Histoire éditoriale et tradition textuelle de la première partie de L'Astrée, par Jean-Marc Chatelain
• La modernité de l'usage linguistique de L'Astrée vue par les yeux d'un remarqueur, par Wendy Ayres-Bennett
• Honoré d'Urfé artisan précoce de la « démétaphorisation du français » ? proposition d'étude lexicale à partir de L'Astrée, par Gilles Siouffi
• Les poèmes d'Honoré d'Urfé insérés dans L'Astrée, par Marie-Gabrielle Lallemand
• Les deux cultures d'Honoré d'Urfé dans L'Astrée : entre idéologie nobiliaire et paideia humaniste, par Emmanuel Bury
• Tradition et invention dans L'Astrée d'Honoré d'Urfé par Wolfgang Matzat, in L'invention du roman français au XVIIe siècle (2002)
• Des bords du Lignon aux rives du Léman : « la mise en lieu » de la scène amoureuse, par Claude Labrosse, in Voix et mémoire : lectures de Rousseau (2012)
• Honoré d'Urfé et le mythe de la fontaine de Sorgue : jeux et enjeux d'une rêverie aquatique, par Florence Orwat, in Dix-septième siècle (2003)
• La peinture et l'architecture dans L'Astrée sous l'angle de la « curiosité » par David Parlier, mémoire (2008)
• Orateurs de papier : essai d'analyse de quelques « gravures éloquentes » de L'Astrée et d'Endymion par Roberto Romagnino, in Dix-septième siècle (2016)
• La parole et la composition de L'Astrée par Bernard Yon, in Réforme, Humanisme, Renaissance (2002)
• Honoré d'Urfé, ou le conseiller des vrais amants, Littératures classiques (1991)
• Amitié et générosité dans L'Astrée d'Honoré d'Urfé et Francion de Charles Sorel par Éric Méchoulan, in Tangence (2001)
• Structures narratives de la pastorale dans L'Astrée par Christian Wentzlaff-Eggebert, in Cahiers de l'Association internationale des études françaises (1987)
• L'Astrée ou l'éloge de la campagne et de la paix par Maxime Gaume, in Bulletin de la Diana (1970)
• Psychodoxie du personnage dans L'Astrée, par Pierre Berthiaume, in XVIIe siècle (2001)
• Le thème de la « métamorphose » dans L'Astrée : Astrée et Alexis-Céladon : le renversement des sexes, par Jean Charron, in Dix-septième siècle (1973)
• Château et liberté dans l'imaginaire nobiliaire à l'époque baroque à travers L'Astrée et Les bergeries, par Jean-Marie Constan, in La noblesse en liberté (2004)
• L'Astrée et les intermittences de la mémoire par Julia Chamard-Bergeron, in La mémoire du roman (2013)
• Pastoral geography and utopistic considerations in Honoré d'Urfé's L'Astrée par Melinda Cro, in Moreana (2014)
• Les amours d'Alcidon, un épisode de L'Astrée, avec une introduction et des notes de Gustave Charlier (1920)
• Études sur L'Astrée et sur Honoré d'Urfé par Norbert Bonafous (1846)
• L'Astrée in Cours de littérature dramatique ou L'usage des passions dans le drame, par Saint-Marc Girardin (1859)
• Au pays de L'Astrée par Mario Proth (1868)
• Les d'Urfé, souvenirs historiques et littéraires du Forez au XVIe et au XVIIe siècle, par Auguste Bernard (1839)
• Astrée, tragédie de Jean de La Fontaine (1691)
• Astrée, tragédie mise en musique, par Pascal Colasse (1691) partition
• L'Astrée de Colasse et de La Fontaine par Raymond Lebègue, in Bulletin de la Diana (1957)
• L'Astrée de Pascal Colasse et Jean de La Fontaine, causes d'un échec, raisons pour une renaissance, par François Bernard, in Bulletin de la Diana (2002)
• The literary relations between La Fontaine and the Astrée of Honoré d'Urfé par Walther Fischer (1913)
• Forez-histoire : Honoré d'Urfé & L'Astrée
• Château de la Bâtie d'Urfé : visite du château de Saint-Étienne-le-Molart (ouest de Feurs)
• les châteaux d'Urfé & histoire de la famille d'Urfé
• Une visite au château de La Bastie en 1683 : texte présenté par Claude Longeon, in Bulletin de la Diana (1968)
• Les travaux de restauration de la grotte du château de La Bâtie d'Urfé à Saint-Étienne-le-Molard, par Jean-François Grange-Chavanis, in Artefact (2020)
• La bibliothèque d'Honoré d'Urfé : histoire de sa formation et de sa dispersion à travers quelques exemplaires retrouvés, par Nicolas Ducimetière, in Dix-septième siècle (2010)
Honoré d'Urfé est né en 1557 à Marseille. Il passe son enfance à la Bâtie. Adolescent, il commence la rédaction du livre de sa vie, L'Astrée. Il comprend plusieurs centaines de pages et sera un grand succès.
Honoré d'Urfé est un ligueur : il combat Henri IV et les protestants.
Un petit neveu d'Honoré d'Urfé sera prêtre au Québec ; une commune, près de Montréal, porte leur nom : la Baie d'Urfé.
C'est une pastorale, qu'il situe au bord du Lignon, au VIe siècle dans la Gaule des druides (dont la religion est teintée, par l'auteur, de christianisme). C'est une histoire d'amour, entre une bergère, Astrée, et un berger, Céladon.
Astrée est le nom d'une déesse grecque, Ἀστραία : elle a vécu parmi les hommes pendant l'âge d'or, puis elle a pris les traits de la constellation que nous appelons la Vierge.
Céladon est le nom d'un guerrier des Métamorphoses d'Ovide, du grec Κελάδων : le retentissant, le bruyant ; de κελάδος : bruit, clameur. Le Céladon aussi le nom d'un fleuve de Grèce. En référence à la couleur des rubans verts de l'habit du berger forézien, le céladon désigne une couleur vert tendre.
le Lignon en Forez
Heureux véritablement vous pouvez dire d'estre nay en Forests… Mais je vous dis encore plus heureux d'estre voisin de ces aggréables rivages de Ligon et les plus belles et discrètes bergères qui ayent jamais portée ce nom !…
L'un me disoit des merveilles de la beauté du lieu, de la qualité des rivières, et du bien qu'elles rapportoient soit à la félicité des campagnes, soit à l'abondance des poissons. Mais, quand on me racontoit la douce vie des bergers et des bergères de Loire, Furant, d'Argent et de Serant, mais surtout de Lignon, je demeurois ravie et estonnée que toute l'Europe ne vinst habiter en Forest ou que le Forest ne s'étendîst pas toute l'Europe.
La plus heureuse vie du monde est celle des bergers et bergères de Forests.
En approchant de Lyon je fus tenté de prolonger ma route pour aller voir les bords du Lignon : car, parmi les romans que j'avais lus avec mon père L'Astrée n'avait pas été oubliée, et c'était celui qui me revenait au cœur le plus fréquemment. Je demandai la route du Forez ; et tout en causant avec une hôtesse, elle m'apprit que c'était un bon pays de ressource pour les ouvriers, qu'il y avait beaucoup de forges, et qu'on y travaillait fort bien en fer. Cet éloge calma tout à coup ma curiosité romanesque, et je ne jugeai pas à propos d'aller chercher des Dianes et des Sylvandres chez un peuple de forgerons. La bonne femme qui m'encourageait de la sorte m'avait sûrement pris pour un garçon serrurier.
(Confessions, IV)
→ Forez